mercredi, avril 26, 2006

face aux attentats

Face aux attentats et à la gloire perdue de jadis
même s'il existe en fait des illusions plus fertiles encore
que le sperme et communément admises,
je ne comprendrai jamais la sombre loi des morts.

A l'époque au milieu des faits divers et de la mode le monde n'existait plus.

L'horreur et le bonheur d'être humain
avait fait de moi le roi des morts.
Replonger dans les fragments de notre histoire perdue.
Sonder les archives de notre intimité maladive
et gangrenée jusqu'à l'os.

Il n'y a qu'à se souvenir.

L'aisance de ta grâce n'avait rien de marquant.
Ta beauté n'offrait pas la musique
qui rend hommage aux femmes
de la mythologie américaine.
En ton nom les poètes n'ont rien écrit,
peut être à cause de ta banalité couronnée.
L'équilibre de tes nerfs était finalement sans importance à mes yeux.
Pour te remplir, il fallait avoir un goût immodéré
pour la chair flasque de celles qui sont insipides.

il existe en fait de vains espoirs,
chacun sait recueillir et emmagasiner sa pourriture
mais personne ne sait vraiment aimer.

mardi, avril 18, 2006

Le bord du lac

Le bord du lac fut merveilleux pour enterrer votre corps.
Une demie heure avant, j'avais compris et assimilé
ce qu'étaient les divertissements les plus sadiques.
D'autant qu'après cette accumulation de sévices,
je n'avais aucune raison de ménager cette barrière de peau.
En fermant les yeux mécaniquement,
j'éprouvai le besoin de sentir votre vie entière palpiter entre mes doigts,
de voir vos yeux se révulser et d'entendre le cri sans voix.
J'éprouvai donc le besoin de baiser et l'impression
que je ne puisse pas dire : « ouvrez les cuisse ».
Dans cette ville qui détient tout les pouvoirs sur les hommes,
qui nous a constamment ébloui, amputé, détruit, depuis des siècles,
Je suis nerveux et excité.
J'avais dit : « vous êtes toute les femmes ».
Alors vous avez ri. D'un rire froid, amer, carnassier.
La normalité est monstrueuse.
J'ai regardé le bord du lac et, ne comprenant pas votre abomination
vous avez recommencé votre rire froid, amer,carnassier. Banalement douloureux.
Au bord du lac, vous êtes morte.
J'ai effacé votre sourire ignoble à coup de pierre.
Vos dents brillaient sur le sol comme des étoiles ensanglantées.
Au loin la ville brillait des lumières malsaines
des téléviseurs et des néons agressifs, vide de gens.
Votre rire froid, amer carnassier résonnait encore dans ma tête.
L'obscurité magnifique emplit vos orbites
lorsque j'arrachai vos yeux immondes affreusement déçu
puis j'ai écrasé sous mes pieds leur matière visqueuse,
J'avais envie d'entendre la chair de vos seins gicler
pour moi c'était magique de voir votre corps s'éteindre
comme un jouet sans piles.

Au bord du lac,
je vous retrouve maintenant,
charogne pourrissant sous la terre.

samedi, avril 15, 2006

On a pas besoin de colmater la brêche

On a pas besoin de colmater la brèche.

On peut de toute façon continuer de graviter autour des néons agressifs.

On débarque d'une petite ville. On apprend l'histoire-géographie. On bosse au Macdo. On se demande quand. On rode la nuit. On voit une belle meuf. On kiff. On parle. On baise. On dort. On se réveille. On prend le metro. On bosse à la caisse. On sort en boite. On boit. On rencontre des Bourgeois con et décadents. On devient peintre. On aime le sadomaso. On signe un contrat. On fait un film. On baise des culs. On devient riche. On s'emmerde.

Toujours les mêmes choses comme un fardeau.

Comment identifier les liens complexes entre crimes et châtiment ?

Ce serait une erreur de chercher un sens à cet enchaînement de faits.

Processus :
1° développement intra-utérin
2° Naissance
3° Croissance et maturité sexuelle
4° Transmission des gènes
5° Mort et décomposition

Après une soirée, elle pensait s'offrir à lui.
Dans un regard muet, elle éprouvait les mêmes désirs génétiques que l'homme qu'elle revendiquait, si vieux, si riche.
A une échelle individuelle, elle suit cette trajectoire comme s'il s'agissait d'un acte délibéré. Pourtant il y a là, sous-jacent une résonance héréditaire.

mardi, avril 11, 2006

mon réveil, c'est un deuil

Mon réveil, c'est un deuil :
Je soupire, deux ou trois fois, ce genre de chose empêche d'agir.
Je sais que le printemps était pour nous un aspect de notre histoire.
Aujourd'hui des oiseaux se transforment en printemps étés automnes hivers,
des morts (faits maison), une vingtaine rivalisent avec le processus de paix,
le soleil sur les cendres des nuits, les usines, le détroit de pourpre,
part à petit feu pour allez voir ailleurs.

Avant :
Plaisir d'un dernier baiser violent et inédit dans une gare,
je lui dit : terriblement frustrant.
Tu m'annonças quand tu vins, nymphomane très italianisée, cils noirs, peu de bijoux, cheveux noirs, robe noire.
Je tenais donc à forniquer, la respiration triomphante et la voilà engagée du haut de ses talons.
Après la résistance de rigueur, c'est la chambre où cette frémissante nudité se trémousse dans son corset présente tout les signes extérieurs de l'excitation sexuelle et sait les rendre sublimes.

Après :
Le désert.
C'est introduire pour toujours, un trouble imprévu :
la plainte lancinante avec laquelle s'expriment mes envies dévorantes.
Peu à peu, mes serments se délitent sur fond de débauche.
Le fragment d'amour au bout du compte se dissout.
J'ai pas hésité, je me suis tapé la tête contre les murs.

lundi, avril 10, 2006

19 janvier

19 janvier
Du haut de l'Empire State Building, l'homme,
après avoir écouté les deux types
qui prétendent être explorateurs de l'ouest américain,
décide d'abandonner son métier d'artiste consensuel international.

Il laisse quelques mots sur une toile :
j 'aurai toutes les réponses.

Cette histoire de gens beaux et de leur monstruosité
qui filtre derrière leurs pensées
matérialise la liturgie de la violence.
Ils se sont résigné à vivre jusqu'à l'envie de douleurs,
languissant dans un véritable cauchemar.
Voilà pourquoi ils reçoivent
un an d'enseignement à la nécrophilie,
la nuit, dans les sous-sols
où l'on décapite les victimes.
Au centre du catalogue érotico-horrifique,
il y a des grandes messes dédiés
à aucun culte, à aucune religion,
mais a la dissection de corps filmés
pour divertir les fantasmes des parents
au point d'en crever.

Au fond de sa bluette érotique,
elle ne peut supporter le désordre sur ses meubles,
mais derrière ce mélodrame de la femme au foyer
il y a caché des bribes de monstruosité.
Elle est a peu près normale,
pourtant de ce côté,
son amant posera ses mains autour du cou
du cadavre presque consentant
de la jeune fille en lui adressant un sourire,
après quoi il mangera l'enfant dans la baignoire,
avec tendresse.

mardi, avril 04, 2006

Mercredi 9 septembre.
Il errait dans un village isolé.
Je l'entendais, monstre palpitant, psalmodiant,
dans les combles du monde;
il se contenta en souriant
d'envisager la destruction finale
d'un couple et de leurs deux enfants.
Il fût un temps déstabilisé par les instincts,
plus souvent éprouvés
clandestinement dans son oeuvre,
A l'instar du cancer spirituel
qui ne cherche jamais
à vous prendre à revers.

Là, reconstruire, encore et toujours,
sans interruption,
les dures lois de la conscience sociétale.
A l'aube du XXIe siècle, scannerisé, l'homme ne meure plus.

Jeudi matin,
je suis un fan du Docteur Jekyll et Mister Hyde
mais n'allez pas croire
qu'après une ridicule démonstration de votre beauté
qui ne poursuit d'autre but que de faire
un état des lieux de votre système uro-génital,
je vais combler mon envie féroce de viande.

L'éclairage brutal qui vient retracer
les éclats de violence
jetés sur l'écran en relief de la pensée :
Peu troublé de mettre en confiance par son charisme
plus la personne est jeune
plus il se délecte du spectacle de la candeur violée.
Elle continue à ricaner à tout bout de champ
et devient la pure représentation
de la victime inconsciente.

Nous vous avons montré des objets classés,
de vieilles valeurs et des frustrations;
elles font corps sans traces visibles
de révélations.

En réalité, il s'accroche.