dimanche, juin 11, 2006

Mon maître que je voulais tuer, sans doute le plus connu des tueurs en série, est mort.
Il déménageait à la Los Angeles médiévale quand je lui dis :
Les abattoirs sont nos inconscients de cannibales génocidaires frustrés.
Il dit : l'enjeu du récit polyphonique de ton émancipation par toi seul,
la vengeance de l'anti-héros, construit tout le potentiel horrifique de l'affaire.
Depuis trois ans, le rythme du contrôle des marchés
pleinement assumé par le souverain résonnait dans l'articulation du réel,
et c'est une réaction en chaîne dans les insaisissables dimensions de mon cerveau.
Une créature traîne à la lumière du soleil et règne en maître sur les choses.
Après plusieurs années cette grande famille,
héritage des descendants de l'effondrement de l'empire romain,
refait toujours le même film.
Nous avons depuis très longtemps refuser ici d'aborder la question de la double identité
sous la torture urbaine, notamment à travers le monocle d'un jeune type onirique,
redoutable, qui cherche d'avantage le reflet réel du livre qu'une streap-tiseuse,
fée clochette du ghetto de la vieille Europe
et s'il flambe c'est avec le pouvoir que tout homme normal souhaite.
Tranquillement conscient, j'ai deviné la fin du monde, les pistes pour la débusquer
et constaté le postulat de ma propre perte.
Mes peintures raillent tout savoirs, mes tableaux tuent tout les contextes.
Céline vit a Paris depuis une dizaine d'années,
femme de tout juste vingt six ans, foncièrement pleine d'idéaux naïfs,
à la personnalité monolithique a-scolaire, un peu béate,
diabolisée à l'extrême elle devient le drame humain traqué contre deux packs de douze.
Très proche du monde, il suffira que celle-ci démente le bonheur de l'humanité
avec son air balourd pour que la réalité commence enfin.
Elle était pour moi représentative de l'ultime étape avant la réponse.
La demoiselle consommait depuis longtemps des tonnes d'instants,
protagoniste animatronique de l'histoire se faisant passer pour quelqu'un qui illumine
les rangées des bus et des métros,
elle me frappait dans sa manière de dormir,
chose qui n'avait été vu que par moi,
environnée seulement d'amour calmé.
Mon sommeil en sourire, je réside ici.
Une fois je me suis couché au-delà d'un forever.
L'action devait coïncider avec l'émergence du monstre guéri et incurable.
Le gamin ouvre le feu sur la classe.
Vous avez fait de moi des morceaux éparpillés devant la télé.
Comme à mon habitude je voulais la rêverie de mon destin et des seins nus.
La mort cherchait une nouvelle chasse, elle la trouva dans l'affaire des missiles,
dans les motivations au mondialisme, elle la trouva également dans l'histoire
de ce monstre mangeur d'enfant, représentatif de la véritable humanité.
J'ai pénétré la Mégalopolis de béton et y devint un autre personnage.
Nous devons aux petites histoires,
écrites comme des tubes de l'été pleines de secrets
qui brûlent tellement qu'on oserait pas y toucher,
l'abomination de nos vies de primates bipèdes.
Un constat de police va m'être fatal.
On se passera de l'infini, la vie réelle est bien antérieure à la conscience.
Aujourd'hui , croulants sous le bleu du ciel,
comment se débarrasser de la conviction d'exister ?
D'où la prolifération depuis l'antiquité des jeux vidéos.
Mais peut-on codifier l'angoisse du suicide ?
L'eau troublée de la fontaine a rendu l'âme.
Les gens de la fusée responsables de la destruction du dernier lieu de résistance
de tout le pays décollent pour accéder au Paradis.
Mon avis hors du champ des cameras :
je n'ai plus besoin de stimuli émotionnels.
Il a répliqué :
connais-tu ce qui semble lier étroitement Jim à Courtney ?
Mais j'oublie : nous nous perdons.