dimanche, septembre 17, 2006

Je rase les murs

Des histoires de fantômes punk authentiquement nazes puants et merdiques
battant le rappel sortent de la partie la plus moisie de mon cerveau.
Des histoires de fantômes punk authentiquement nazes puants et merdiques
battant le rappel sortent de la partie la plus moisie de mon cerveau.
J'emmerde les punks. J'aimerai en attraper un, dans une ruelle, l'assommer et lui chier dans la gueule. Je le regarderai se réveiller et dégobiller ma merde. Je rigolerai ! Ensuite je partirai en courant parce que je suis lâche. Voir très lâche. Je rase les murs crasseux et taggés, je baisse les yeux pour ne pas croiser le regard des autres. Les autres, les morts vivants, font pareil. Enfin je sais pas puisque je regarde le sol. Je vois surtout des chaussures qui piétinent le trottoir et j'entends les échos de ces battoirs sur le macadam comme le rythme d'une musique destructurée d'artiste ultra contemporain qui ne signifie rien et que personne n'écoute et qui ne finira même pas oublié puisque personne ne le connaît ! Y a aussi les pieds dégueulasses et puants des mendiants qui m'empêchent de raser les murs. Pour me venger je fais semblant de trébucher sur leur sébiles, leur vielles boite de conserve pourrie remplie de monnaie, en réalité je shoote dedans ou alors des fois je marche sur la queue ou la patte de leurs chiens à peine plus galeux qu'eux et quand il couine de douleur je m'éloigne, j'accélère le pas, en rentrant la tête dans mon imper et en ricanant. La foule des autres, des morts vivants, finira par me dévorer si je baisse ma garde donc je rase les murs suintant de merde et de pisse, en regardant le trottoir dégueulasse et puant.

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