samedi, septembre 30, 2006

Dans la nuit

C'est comme ça que je suis venu à elle. Dans la nuit. Céline, une américaine de 26 ans, née en Californie, une peau lisse sans défaut, des dents parfaites, un petit nez, des cheveux brillants comme dans les pubs l'Oréal. J'étais accro à sa sublime superficialité. Je n'avais besoin de rien d'autre, le superficiel c'est l'essence même de la beauté féminine. Mon regard fuit vers l'orient. Enfin je crois. Je trouve ça beau : vers l'orient. En réalité, je regarde les toits de la villes, mais vers l'orient ça sonne mieux. Sans bruit, j'ouvre les battants de la fenêtre, un courant d'air frais dégouline jusqu'à mes pieds. Le drap se froisse derrière moi. Dehors la nuit est calme, excepté un bruit discret et lointain d'autoroute. En bas, la rue est déserte, les voitures sont parfaitement alignées sous la lumière jaunâtre du réverbère. Près du caniveau, on devine les restes du passé pas totalement recouvertes par l'asphalte : quelques pavés foulés par des chevaux et des hommes morts bien avant ma naissance. Je prend le paquet de camels qui traîne sur le petit bureau éclairé par la lumière artificielle de la rue, grille une cigarette avec le briquet décoré d'une pin-up des années cinquante. Probablement décédée aujourd'hui. J'avale une fameuse gorgée de goudron. Je contemple l'ombre de la brosse à cheveux sur le rebord de la fenêtre, la fenêtre au cadre usé, au bois qui se désagrège, elle doit bien avoir un siècle cette fenêtre. Je ne pensais pas qu'à Paris on puisse trouver d'aussi vieilles choses authentiques, entre le béton et les tuiles. Un trouble s'agite au fond de moi. Une angoisse boueuse où je n'ai pas envie de patauger, une connerie genre nostalgie de l'enfance ou quelque chose comme ça. J'évite d'y penser. J'aurai aimé avoir un Destin style Ray Charles, avoir inventé la musique du vingtième siècle mais ce genre de truc grandiloquent ne résiste pas à l'usure du quotidien. En contemplant la masse jaunâtre et nocturne de la ville, je me dis que mourir à Hiroshima j'aurai aimé. Enfin, soyons précis, juste sous l'épicentre. Un flash, une milliseconde, sans questions existentielles de dernière minute, volatilisé tout simplement, réduit à l'état de poussière grise d'un magnifique nuage s'élevant dans la stratosphère et s'effondrant en champignon atomique; ou alors partir vers Mars, vers les colonies, « Nouvelles Frontières » jusqu'à – 40 % de réduction le vol Kourou/mont Olympe. J'aspire une nouvelle bouffée de goudron pulvérisé, plus profonde celle là, plus agréable aussi, mélangée à la fraîcheur de l'air. La vie continue. La mutation permanente de la molécule d'A.D.N., dont je ne suis que le réceptacle, percutée par les radiations se poursuit, imperceptiblement. Derrière moi, Céline bouge un peu dérangée par la fraîcheur de l'air, je jette ma clope par la fenêtre. Je me glisse entre les draps froids, je ne veux pas du contact de son corps, je ne veux pas de sa chaleur. j'aimerai être seul.

samedi, septembre 23, 2006

Au Roi des morts

J'avais réservé une table au prestigieux « Roi des morts » le restaurant le plus tendance de la ville. J'ai commandé un succulent foie de G.I.'s aux oignons confits, bien tendre, bien saignant, 20 ans à peine, de première fraîcheur, tombé le matin même à Bagdad. Elle a pris des testicules de djihadiste à la mode Al Zarkaoui, dans leur jus. En machonnant un bout caoutchouteux d'extrémiste elle me parle de ses problèmes siliconés, de ses six ans d'analyse, de son psychanalyste/gourou clone de Karl Marx croisé avec le Père Noël. Je l'écoute d'une oreille distraite, acquiesçant aux moments opportuns. Pour séduire une femme il suffit de satisfaire son petit Moi, l'ego est la première zone érogène chez la femme. Elle me parle de son mari tueur en série professionnel diplômé de la prestigieuse école Charles Manson, spécialisé en infanticide, en éventration de femmes enceintes, passionné par son job, qui ne prend plus le temps de la faire jouir par tous les orifices. Plus tard, au bureau elle me lèche l'anus en me caressant les bourses du bout des doigts, juste assez pour voir la peau se rétracter. Après avoir évalué la grande maîtrise de ses compétences je décide de la prendre comme assistante.

mardi, septembre 19, 2006

Camille For Ever 11/09/73

Un message d'un inconnu gravé sur un banc public : Camille For Ever 11/09/73. Un jeune de 17 ans, un pacifiste, vient tous les jours, inlassablement, dans le petit square ensoleillé du quartier regarder un vieux qui se contente de se dessécher en nourrissant les pigeons. Il ne ressemble à personne, à rien, c'est à dire à tout le monde; tout les jours il se contente de contempler fasciné la décrépitude du vieillard, là où on hurlait jadis notre folie enfantine. Dans la rue d'à côté la police tire à balles réelle sur la foule pour calmer les manifestants. L'enfance s'étale là sous nos yeux, arrogante et insouciante dans son éternité, jouant dans le bac a sable entre les crottes de chiens qui sèchent au soleil. Le jeune homme cache au fond de son coeur l'espoir désespéré, morbide et honteux d'assister à la mort du vieillard : simplement voir son corps tordu et usé tomber au milieu de la constellation de miettes de pain qu'il jette à ses oiseaux. Il lève les yeux et me demande anxieux combien de temps il lui reste. La lumière céleste de l'astre du jour ne fait pas disparaître cette petite angoisse mesquine et égoïste qui touche tout être humain au font de son âme. Quelque soit le décor, tout est opéra. Chacun joue son texte, sa partition au milieu du bruit et de la fureur, même si au final on oublie les seconds rôles, le rideau tombe de même pour tous.

dimanche, septembre 17, 2006

Je rase les murs

Des histoires de fantômes punk authentiquement nazes puants et merdiques
battant le rappel sortent de la partie la plus moisie de mon cerveau.
Des histoires de fantômes punk authentiquement nazes puants et merdiques
battant le rappel sortent de la partie la plus moisie de mon cerveau.
J'emmerde les punks. J'aimerai en attraper un, dans une ruelle, l'assommer et lui chier dans la gueule. Je le regarderai se réveiller et dégobiller ma merde. Je rigolerai ! Ensuite je partirai en courant parce que je suis lâche. Voir très lâche. Je rase les murs crasseux et taggés, je baisse les yeux pour ne pas croiser le regard des autres. Les autres, les morts vivants, font pareil. Enfin je sais pas puisque je regarde le sol. Je vois surtout des chaussures qui piétinent le trottoir et j'entends les échos de ces battoirs sur le macadam comme le rythme d'une musique destructurée d'artiste ultra contemporain qui ne signifie rien et que personne n'écoute et qui ne finira même pas oublié puisque personne ne le connaît ! Y a aussi les pieds dégueulasses et puants des mendiants qui m'empêchent de raser les murs. Pour me venger je fais semblant de trébucher sur leur sébiles, leur vielles boite de conserve pourrie remplie de monnaie, en réalité je shoote dedans ou alors des fois je marche sur la queue ou la patte de leurs chiens à peine plus galeux qu'eux et quand il couine de douleur je m'éloigne, j'accélère le pas, en rentrant la tête dans mon imper et en ricanant. La foule des autres, des morts vivants, finira par me dévorer si je baisse ma garde donc je rase les murs suintant de merde et de pisse, en regardant le trottoir dégueulasse et puant.

dimanche, juin 11, 2006

Mon maître que je voulais tuer, sans doute le plus connu des tueurs en série, est mort.
Il déménageait à la Los Angeles médiévale quand je lui dis :
Les abattoirs sont nos inconscients de cannibales génocidaires frustrés.
Il dit : l'enjeu du récit polyphonique de ton émancipation par toi seul,
la vengeance de l'anti-héros, construit tout le potentiel horrifique de l'affaire.
Depuis trois ans, le rythme du contrôle des marchés
pleinement assumé par le souverain résonnait dans l'articulation du réel,
et c'est une réaction en chaîne dans les insaisissables dimensions de mon cerveau.
Une créature traîne à la lumière du soleil et règne en maître sur les choses.
Après plusieurs années cette grande famille,
héritage des descendants de l'effondrement de l'empire romain,
refait toujours le même film.
Nous avons depuis très longtemps refuser ici d'aborder la question de la double identité
sous la torture urbaine, notamment à travers le monocle d'un jeune type onirique,
redoutable, qui cherche d'avantage le reflet réel du livre qu'une streap-tiseuse,
fée clochette du ghetto de la vieille Europe
et s'il flambe c'est avec le pouvoir que tout homme normal souhaite.
Tranquillement conscient, j'ai deviné la fin du monde, les pistes pour la débusquer
et constaté le postulat de ma propre perte.
Mes peintures raillent tout savoirs, mes tableaux tuent tout les contextes.
Céline vit a Paris depuis une dizaine d'années,
femme de tout juste vingt six ans, foncièrement pleine d'idéaux naïfs,
à la personnalité monolithique a-scolaire, un peu béate,
diabolisée à l'extrême elle devient le drame humain traqué contre deux packs de douze.
Très proche du monde, il suffira que celle-ci démente le bonheur de l'humanité
avec son air balourd pour que la réalité commence enfin.
Elle était pour moi représentative de l'ultime étape avant la réponse.
La demoiselle consommait depuis longtemps des tonnes d'instants,
protagoniste animatronique de l'histoire se faisant passer pour quelqu'un qui illumine
les rangées des bus et des métros,
elle me frappait dans sa manière de dormir,
chose qui n'avait été vu que par moi,
environnée seulement d'amour calmé.
Mon sommeil en sourire, je réside ici.
Une fois je me suis couché au-delà d'un forever.
L'action devait coïncider avec l'émergence du monstre guéri et incurable.
Le gamin ouvre le feu sur la classe.
Vous avez fait de moi des morceaux éparpillés devant la télé.
Comme à mon habitude je voulais la rêverie de mon destin et des seins nus.
La mort cherchait une nouvelle chasse, elle la trouva dans l'affaire des missiles,
dans les motivations au mondialisme, elle la trouva également dans l'histoire
de ce monstre mangeur d'enfant, représentatif de la véritable humanité.
J'ai pénétré la Mégalopolis de béton et y devint un autre personnage.
Nous devons aux petites histoires,
écrites comme des tubes de l'été pleines de secrets
qui brûlent tellement qu'on oserait pas y toucher,
l'abomination de nos vies de primates bipèdes.
Un constat de police va m'être fatal.
On se passera de l'infini, la vie réelle est bien antérieure à la conscience.
Aujourd'hui , croulants sous le bleu du ciel,
comment se débarrasser de la conviction d'exister ?
D'où la prolifération depuis l'antiquité des jeux vidéos.
Mais peut-on codifier l'angoisse du suicide ?
L'eau troublée de la fontaine a rendu l'âme.
Les gens de la fusée responsables de la destruction du dernier lieu de résistance
de tout le pays décollent pour accéder au Paradis.
Mon avis hors du champ des cameras :
je n'ai plus besoin de stimuli émotionnels.
Il a répliqué :
connais-tu ce qui semble lier étroitement Jim à Courtney ?
Mais j'oublie : nous nous perdons.

samedi, mai 20, 2006

Vous devenez de plus en plus décédé

Vous devenez de plus en plus décédé.
C'est absolument ce qu'aurait dit le Dr Mulholland,
une pointure des expériences génétiques,
Celui-ci introduira simultanément
une joie et une souffrance dans le cerveau palpitant
de l'homme à lunettes.
Il est dingue de jeunes femmes,
celles-ci s'amoncellent, bâillonnées,
pourrissant dans un coin de son cerveau malade.
Fait-il la même chose tout les soirs,
dans ce coin perdu d'un ailleurs qui meurt,
jusqu'au moment de l'heure fatale
de la métamorphose fondamentale ?
Regardez bien l'image mystérieuse
du roi des morts déguisé en orgueil collectif.
C'est ainsi, que sans décodeur,
l'inconnu, une malformation à la main,
prisonnier de la politique du corps,
se masturbe et éjacule plus loin que la veille.
Près d'un million de cancrelats rampent
dans ma chambre, sur les murs, dans mont lit.
Tandis que la nuit , les pâles femmes cannibales
grattent à ma porte sans grande discrétion.
Des tueurs en série convainquent
ni plus ni moins la dictature démocratique
de la nécessité de l'abatage des masses humaines.
Sa dernière crise d'amour fou
transformée en clichés hollywoodiens
était devenue le roman de son double.
Un sourire très ambigu et angoissant
s'inscrit sur son visage,
elle se masturbe
avec une statuette achetée au Japon.
Aucun érotisme dans la vision de ces lèvres humides,
juste une excitation addictive et douloureuse.
Assez !
Il s'est identifié au concept de démolition
du mâle dominant et glorieux
pendant toute la durée de son identité d'emprunt.
Une réflexion sur les murs des toilettes :
Alexandra aime les grosses bites.
Baiser ton visage Angélique fut bien pire
que de remplir toutes les autres.
L'envie de femmes continue
de me tordre les tripes 24 heures sur 24,
des call-girls posent leurs corolles
sur ma bouche avide.
Quelques chiens mangent
des excréments sur le trottoir.

Il ne semble pas se passer quelque chose.

Les monstres invisibles s'engouffrent dans la vie.

samedi, mai 13, 2006

Modus Operandi - a la recherche du mot

Modus Operandi – A la recherche du mot
Les fées aux formes généreuses, ne seront jamais des esclaves obéissantes,
elles savent, ancestrales et modernes, faire jouir par les trois orifices.
Nos âmes, croisement entre des centaines de bombe d'une utopie nazie
et de politique du café communiste se flétrissent dans un monde radioactif.

Impossible de se protéger de sa propre férocité
malgré l'état actuel des forces militaro-psychiatriques.
Le premier soir, vers minuit, je me masturbe sur les blondes décolorées,
les femmes objets, les salopes cybernétiques.
Je pouvais me branler pendant des heures, au point de me faire mal.
C'est la vie encore ! Il n'y a pas de honte !
Puis, brutalement, je voulus me placer dans la chronique faits divers
devenir une version masculine de Kâlî.
Je voulais être plus Américain qu'un Américain (même très discrètement)
encore fallut-il que mes yeux eussent la bonne couleur.

Il y a des mois, comme d'habitude,
on racontait que les artistes pousse-au-crime encourageaient
les investigations de la police traquant les tropicalités trop affichées.
Où sont les documents inédits chargés de dispenser
une anatomie, une satire de la vie ?
Sans doute pas dans les chroniques relatant la vie de mon père :
personne n'a entendu parler de lui. Sale comme un chien,
lubrique comme un porc, ivrogne écumant tout les troquets,
trafiquant d'armes sodomisant la propre fille d'Hitler et la terre entière.

J'ai convoité les seins de la femme du directeur
tellement supra-normaux que ça en fait peur
très belle mais une fois montée,
elle devient l'héroïne de l'histoire d'un vrai monstre où
son visage de terre cuite et sa bouche
s'offraient à ma jouissance.
Je comprend qu'on puisse ne pas aimer,
du moins avant la fin des contractions du pylore,
le décalage entre le super-héros à la carrure quasi-divine
et le masturbateur mal fichu qu'on éprouve
face au contenu d'une mythologie psychanalytique
nécessaire à l'existence.

Dans ma demeure, villa de 15 millions de dollars où se trouvait mon corps d'enfant,
près de la galerie du jour, jardin d'une sorte de vision mentale fractalisée,
là, où je voyais des démons et mon futur de fauve
parcourant la ville à grande vitesse dans une limousine :
Les yeux réels s'y cachaient.

Au dessus de la stratosphère, la cabine spatiale tournait encore.

En y réfléchissant, je n'avais jamais vu une ère de paix.

J'exprimai le verbe

dès lors une boule de feu incendia mon être.

Fuir. J'en avais l'intention.

lundi, mai 08, 2006

Hier

Hier un oiseau est rentré chez moi par la porte du jardin que j'avais laissé ouverte. Un merle noir brillant au bec orangé. Il a fait le tour du salon en volant et piaillant, j'ai essayé d'ouvrir la porte en grand pour qu'il puisse s'échapper mais j'ai pas eu le temps. Il s'est fracassé sur la porte vitré et il est tombé avec un bruit mat. Je l'ai pris dans mes mains, il était tout chaud. Et puis j'ai sentit sa vie partir, c'est assez étrange d'ailleurs, on sent vraiment que quelque chose s'échappe

mercredi, avril 26, 2006

face aux attentats

Face aux attentats et à la gloire perdue de jadis
même s'il existe en fait des illusions plus fertiles encore
que le sperme et communément admises,
je ne comprendrai jamais la sombre loi des morts.

A l'époque au milieu des faits divers et de la mode le monde n'existait plus.

L'horreur et le bonheur d'être humain
avait fait de moi le roi des morts.
Replonger dans les fragments de notre histoire perdue.
Sonder les archives de notre intimité maladive
et gangrenée jusqu'à l'os.

Il n'y a qu'à se souvenir.

L'aisance de ta grâce n'avait rien de marquant.
Ta beauté n'offrait pas la musique
qui rend hommage aux femmes
de la mythologie américaine.
En ton nom les poètes n'ont rien écrit,
peut être à cause de ta banalité couronnée.
L'équilibre de tes nerfs était finalement sans importance à mes yeux.
Pour te remplir, il fallait avoir un goût immodéré
pour la chair flasque de celles qui sont insipides.

il existe en fait de vains espoirs,
chacun sait recueillir et emmagasiner sa pourriture
mais personne ne sait vraiment aimer.

mardi, avril 18, 2006

Le bord du lac

Le bord du lac fut merveilleux pour enterrer votre corps.
Une demie heure avant, j'avais compris et assimilé
ce qu'étaient les divertissements les plus sadiques.
D'autant qu'après cette accumulation de sévices,
je n'avais aucune raison de ménager cette barrière de peau.
En fermant les yeux mécaniquement,
j'éprouvai le besoin de sentir votre vie entière palpiter entre mes doigts,
de voir vos yeux se révulser et d'entendre le cri sans voix.
J'éprouvai donc le besoin de baiser et l'impression
que je ne puisse pas dire : « ouvrez les cuisse ».
Dans cette ville qui détient tout les pouvoirs sur les hommes,
qui nous a constamment ébloui, amputé, détruit, depuis des siècles,
Je suis nerveux et excité.
J'avais dit : « vous êtes toute les femmes ».
Alors vous avez ri. D'un rire froid, amer, carnassier.
La normalité est monstrueuse.
J'ai regardé le bord du lac et, ne comprenant pas votre abomination
vous avez recommencé votre rire froid, amer,carnassier. Banalement douloureux.
Au bord du lac, vous êtes morte.
J'ai effacé votre sourire ignoble à coup de pierre.
Vos dents brillaient sur le sol comme des étoiles ensanglantées.
Au loin la ville brillait des lumières malsaines
des téléviseurs et des néons agressifs, vide de gens.
Votre rire froid, amer carnassier résonnait encore dans ma tête.
L'obscurité magnifique emplit vos orbites
lorsque j'arrachai vos yeux immondes affreusement déçu
puis j'ai écrasé sous mes pieds leur matière visqueuse,
J'avais envie d'entendre la chair de vos seins gicler
pour moi c'était magique de voir votre corps s'éteindre
comme un jouet sans piles.

Au bord du lac,
je vous retrouve maintenant,
charogne pourrissant sous la terre.

samedi, avril 15, 2006

On a pas besoin de colmater la brêche

On a pas besoin de colmater la brèche.

On peut de toute façon continuer de graviter autour des néons agressifs.

On débarque d'une petite ville. On apprend l'histoire-géographie. On bosse au Macdo. On se demande quand. On rode la nuit. On voit une belle meuf. On kiff. On parle. On baise. On dort. On se réveille. On prend le metro. On bosse à la caisse. On sort en boite. On boit. On rencontre des Bourgeois con et décadents. On devient peintre. On aime le sadomaso. On signe un contrat. On fait un film. On baise des culs. On devient riche. On s'emmerde.

Toujours les mêmes choses comme un fardeau.

Comment identifier les liens complexes entre crimes et châtiment ?

Ce serait une erreur de chercher un sens à cet enchaînement de faits.

Processus :
1° développement intra-utérin
2° Naissance
3° Croissance et maturité sexuelle
4° Transmission des gènes
5° Mort et décomposition

Après une soirée, elle pensait s'offrir à lui.
Dans un regard muet, elle éprouvait les mêmes désirs génétiques que l'homme qu'elle revendiquait, si vieux, si riche.
A une échelle individuelle, elle suit cette trajectoire comme s'il s'agissait d'un acte délibéré. Pourtant il y a là, sous-jacent une résonance héréditaire.

mardi, avril 11, 2006

mon réveil, c'est un deuil

Mon réveil, c'est un deuil :
Je soupire, deux ou trois fois, ce genre de chose empêche d'agir.
Je sais que le printemps était pour nous un aspect de notre histoire.
Aujourd'hui des oiseaux se transforment en printemps étés automnes hivers,
des morts (faits maison), une vingtaine rivalisent avec le processus de paix,
le soleil sur les cendres des nuits, les usines, le détroit de pourpre,
part à petit feu pour allez voir ailleurs.

Avant :
Plaisir d'un dernier baiser violent et inédit dans une gare,
je lui dit : terriblement frustrant.
Tu m'annonças quand tu vins, nymphomane très italianisée, cils noirs, peu de bijoux, cheveux noirs, robe noire.
Je tenais donc à forniquer, la respiration triomphante et la voilà engagée du haut de ses talons.
Après la résistance de rigueur, c'est la chambre où cette frémissante nudité se trémousse dans son corset présente tout les signes extérieurs de l'excitation sexuelle et sait les rendre sublimes.

Après :
Le désert.
C'est introduire pour toujours, un trouble imprévu :
la plainte lancinante avec laquelle s'expriment mes envies dévorantes.
Peu à peu, mes serments se délitent sur fond de débauche.
Le fragment d'amour au bout du compte se dissout.
J'ai pas hésité, je me suis tapé la tête contre les murs.

lundi, avril 10, 2006

19 janvier

19 janvier
Du haut de l'Empire State Building, l'homme,
après avoir écouté les deux types
qui prétendent être explorateurs de l'ouest américain,
décide d'abandonner son métier d'artiste consensuel international.

Il laisse quelques mots sur une toile :
j 'aurai toutes les réponses.

Cette histoire de gens beaux et de leur monstruosité
qui filtre derrière leurs pensées
matérialise la liturgie de la violence.
Ils se sont résigné à vivre jusqu'à l'envie de douleurs,
languissant dans un véritable cauchemar.
Voilà pourquoi ils reçoivent
un an d'enseignement à la nécrophilie,
la nuit, dans les sous-sols
où l'on décapite les victimes.
Au centre du catalogue érotico-horrifique,
il y a des grandes messes dédiés
à aucun culte, à aucune religion,
mais a la dissection de corps filmés
pour divertir les fantasmes des parents
au point d'en crever.

Au fond de sa bluette érotique,
elle ne peut supporter le désordre sur ses meubles,
mais derrière ce mélodrame de la femme au foyer
il y a caché des bribes de monstruosité.
Elle est a peu près normale,
pourtant de ce côté,
son amant posera ses mains autour du cou
du cadavre presque consentant
de la jeune fille en lui adressant un sourire,
après quoi il mangera l'enfant dans la baignoire,
avec tendresse.

mardi, avril 04, 2006

Mercredi 9 septembre.
Il errait dans un village isolé.
Je l'entendais, monstre palpitant, psalmodiant,
dans les combles du monde;
il se contenta en souriant
d'envisager la destruction finale
d'un couple et de leurs deux enfants.
Il fût un temps déstabilisé par les instincts,
plus souvent éprouvés
clandestinement dans son oeuvre,
A l'instar du cancer spirituel
qui ne cherche jamais
à vous prendre à revers.

Là, reconstruire, encore et toujours,
sans interruption,
les dures lois de la conscience sociétale.
A l'aube du XXIe siècle, scannerisé, l'homme ne meure plus.

Jeudi matin,
je suis un fan du Docteur Jekyll et Mister Hyde
mais n'allez pas croire
qu'après une ridicule démonstration de votre beauté
qui ne poursuit d'autre but que de faire
un état des lieux de votre système uro-génital,
je vais combler mon envie féroce de viande.

L'éclairage brutal qui vient retracer
les éclats de violence
jetés sur l'écran en relief de la pensée :
Peu troublé de mettre en confiance par son charisme
plus la personne est jeune
plus il se délecte du spectacle de la candeur violée.
Elle continue à ricaner à tout bout de champ
et devient la pure représentation
de la victime inconsciente.

Nous vous avons montré des objets classés,
de vieilles valeurs et des frustrations;
elles font corps sans traces visibles
de révélations.

En réalité, il s'accroche.

dimanche, mars 19, 2006

Dans le magazine Ange des Ténèbres, l'hebdomadaire californien pour lequel il réalise un
reportage :
Sans être révolutionnaire, la lecture de l'article consacré à l'un des plus grands créateurs et a son alchimie avec le punk rock diesel de 1983 à 1991, pousse l'enquête parmi les grandes gueules de Liverpool à la fin du siècle dernier. Les artistes dissidents se retrouvent dans leurs galeries : des éléments parasites qui n'en font pas trop, et l'accumulation d'une multitude d'informations et de provocations confirme la rumeur qu'enduits d'une épaisse couche d'opportunismes et d'argent, la plupart s'ingénient sans vergogne à piller l'histoire du psychisme des moteurs à gazon.
Le papier est blessant pour un pape pas trop jeune, une surenchère systématique sur les capacités physique de cette pédale stéroïdée et heureuse qui confirme qu'en général il n'est pas obligatoire de bander pour l'emporter. De plus la révolution scientifique est quasiment en connection directe avec le lobby des armes et de la justice; elle provient effectivement de l'impossibilité de baiser et transforme le journalisme en police judiciaire.

Le lendemain,
Courtney, une débutante de 21 ans, périlleuse,
bisexuellement frémissante,
la crinière crépitante comme une averse
fait aussi une brève apparition :
« Vous êtes une des rares, sans exagération aucune,
à me donner vos charmes au moins autant que votre amour rose bonbon ».
A l'amour fou, difficile à maîtriser, morbide qui ronge l'âme de son amant, la belle répond :
« baise-moi ».

De même que les monstres
nous avions ce goût nouveau effroyable
pour les corps et les entrailles des femmes
entre excitation sanglante et streap-teases suicidaires.
Il parcoure avec ses collègues leurs vies truquées, soumises,
certains savent à peine reconnaître leurs jolies compagne-androïdes
immortelles, aux contours esthetiques.
Un couloir, une logique interne, presque une anomalie,
ces chambres étaient nettes et froides,
au coeurs de ces banlieues, là, c'est l'enfer.

Qu'importe :
Parce qu'elle a expérimenté l'expérience inoubliable
dans des positions très suggestives, improvisées,
j'ai été docile, j'ai accepté de faire le chien,
j'ai en outre la laideur de la beauté car je suis le sang noir de Lucifer.

Le bébé lui échappe des mains.

dimanche, février 26, 2006

CONFESSION

La confession d'un serial killer autour de laquelle s'articule toute une généalogie,
une maladie contagieuse et honteuse, trouble every day,
un mari déprimé par des problèmes sexuels refuse les avances de sa femme :
une étape très importante, logique dans ce processus.
Puis il y a le réseau, surnaturel bien sur, d'habitants, des brutes épaisses,
représentants d'un gouvernement des subsistances, ces derniers prônent
l'éviction de toute ma vie.
La couverture politico-médiatique de ces contrôles policiers,
formalité administrative, est la volonté politique à peine maquillée
de combiner l'homme et le légume.
La voix du désespoir gagne le monde des entités végétales,
il s'agit ici de se dérober du scénario sans parfum
idéologiquement douteux, dans mon cas il fallait
que je continue ma quête aberrante puisque je suis inutile.
Je suis tombé amoureux d'une américaine formidable,
presque mythique, fauve et riche.
Cueillir un instant, une complicité :
c'est le pied mais parfaitement inutile.
Je sentais parfois que je ne l'aimais pas vraiment
ce qui contribua a accélérer l'idée du pétage de plombs,
des répliques violentes, extrêmement agressives
qui structurèrent la somme de toutes mes peurs.

« Il est malade, atteint de schizophrénie ».

Nous savons bien que notre mode d'emploi de l'amour (cheap)
servira à une malheureuse qui tragiquement
est venue prouver qu'elle sait jouir.
Donc les jeux de rôles deviennent de plus en plus des fait divers...
Ainsi aujourd'hui une promeneuse armée n'ose plus
pratiquer la double pénétration et les fellations,
elle a mis en place l'austérité d'un renouvellement,
et les soirs de solitude sans caresses et
son pauvre parfum d'être humain
aussi érotique que de la chair morte
la rappelle à son amant et a son pénis tentaculaire.
Elles dorment là,
sous le pont d'où sont jetés les corps des femmes,
petites lumières sur un fleuve d'ombre.
J'ai transcendé cette eau là, en amont, aux racines du mal :
Quel coeur en attente ?
Le portrait de l'intimité :
Une fois n'est pas coutume,
trouver les mots pour les expliquer,
les rendre utilisables.
On ne demande à personne qui peut brûler ses effluves mâles
soixante-trois minutes durant, à tel point que des crampes apparaissent.
Et ma main vide cherchait ma queue pâle.
J'avais calé.
Me réveiller.
Je crois avoir abordé une seconde vie,
si le pré fleurit s'en est allé.
A mon coeur plus clinquant qui
se décolle, se dilue dans la séparation
il ne reste plus qu'à éclater.

lundi, février 20, 2006

Premier instant, nuit douce étoilée

Premier instant, nuit douce étoilée, une conjonction des évènements,
racines qui mordent toujours le libre arbitre.
L'histoire la plus normale nous apparaît toute entière. Réductrice.
Aujourd'hui mes livres permettent de survivre, c'est un échec.

Nous autres victimes zombifiées, nous n'avons pas gagné;
nous sommes condamnés à nous inquiéter d'immobilier
et d'êtres de chair bombardés que nous trouvons dans les journaux.
Les morts t'éviterons et ce sera aussi ça être étranger.

Regard porté par un professeur de maths :
Les petites culottes des filles sont de véritables encyclopédies
improvisées, des fleurs anales qui tachent,
leurs doigts délicieusement introduits sondent les limites,
dans les bons hôtels réservés Au M. Beauf,
mausolées dressés dans tout les pays.

Le témoignage de Dieu qui culpabilise un max : il souffre du diabète.

J'ai rêvé.
Une lost highway longue et spectaculaire où
la voiture roule cahote
et conserve sa vitesse maximale;
méthode d'investigation psychologique dévastatrice,
radioscopie d'une stratégie qui correspondrait à un voyeurisme affamé.

La belle lui dit : « baise-moi contre le mur »,
il espéra qu'il saurait soulever ce sac à foutre.
Le papier peint en garde le souvenir glaireux.

Je me voyais entrer dans une véritable histoire. (celle d'un homme ?)
En passe d'être exaucé avec l'accord de Disney,
cinéaste plusieurs fois centenaire,
ses généraux subjugués m'ont recommandé auprès d'Hermès.
Ses leçons m'ont énormément apporté
comme pour mieux y puiser l'essence du néant.

Vie de Britney.
Hôtesse de grande beauté ou encore un bain de jouvence pour les vieux,
étrange morsure humaine et pas si désagréable,
alors pourquoi se priver ?
Parce que c'est plus grave,
une fois j'ai dû commettre un acte délibéré
pour jouir de ses peines rendues palpables.
Souvent j'ai envie de scènes éprouvantes
accompagnés d'effets gore et d'angoisse diffuse.
Décidément je ne savais pas vraiment voir
tout le tragique, particulièrement l'amour viral.
On vit dans la lumière des normes traditionnelles asexuées
afin d'aller plus loin dans la monstruosité.

La maîtresse des ombres appelée Hirondelle
obéira probablement au vieux sac d'os
et s'efforce de devenir dangereusement cajoleuse.
Heureusement il existe une possibilité de liaison
contrebalançant la somme de l'aberration des taches ménagères.

Dix jours sont passés rapidement,
je savoure les comportements incandescents
de servantes complaisantes qui sévissent
dans un paisible village de campagne.

Les cannibales semblent affranchis s'ils choisissent le mal,
a partir de cet instant la peine de mort devient une fête.
On traverse là un territoire détruit, vide,
et une ville s'est construite de ce côté du grand mur blanc.

La sobriété serait presque de rigueur, d'ailleurs ,
l'idée de valeur voile peu a peu mes propres normes.
L'homme descend de sa chaise et
m'explique l'age d'or de cette société en vente libre
tout en gardant secrètement
le désir de ses instincts meurtriers.
Bien sur, je n'avais pas l'intention de répondre
à ses questions intimes sur mes déboires érotico-universitaires.
« Quelques désagréments limitent considérablement nos destins
c'est que nous sommes contrôlés par les lois du marché
et malgré tout nous sommes à la recherche de quelque chose,
ce fameux quelque chose c'est la résurrection de la dramaturgie. »

vendredi, février 17, 2006

Los Angeles 2013

Los Angeles 2013, John, le soufre-douleur s'était souvent perdu dans une galerie,
pris au piège entre le fractal et je ne sais quels récits fantastiques;
lui même filmant professionnellement les images logiques
des peintures qui nous entraînaient dans l'émerveillement de la violence.
Son côté XXe siècle parfait, cérémonieux et content agace,
lors de ses premières représentations il n'en rapporte qu'une seule ligne :
La radicalisation, outil d'une vague provocation à coups de savate typiquement yaourt 0%.

Il va pouvoir changer de trip à Harlem,
vous combattez toujours les respirations des anciens,
elles sont toutes disciplines, parfaits exemples
des pires vogues anthropologiques.
Elles ont souvent engendrés l'idée de la loyauté du corps à une boite en bois.
Vous pouvez également redresser ma lampe
afin de vous faire lire toute la littérature
consacrée à l'actionnisme émotionnel.

Cet album photo montre pendant des années son double cybernétique
épaulé par l'un des hommes : son père ivre.
A le voir se tapir comme une pâle copie en cellulose
du héros splendide et dormant du « gay power »,
on peut être tenté de le voir comme un suiveur sinistre et abruti.
Ce tableau futuriste me fait songer que, quel que soit le matin
englué dans le métro vert pâle, il demeure tout de même
un élixir plein de rouges, vains et stériles soupirs.

Il y a très longtemps, le profiler se serait suicidé aux côté d'un enfant de onze ans.

Le monde, tableau morbide, passe moins vite.
Le Roi des Morts se tient correctement
dans l'attente de balayer la pop à sa façon, pour tenir les rênes.

On n'attendait pas forcément la question.
Faut-il repenser aux vestiges de l'entre-deux-mondes,
pour amener le véritable cauchemar ?
Quel que soit le contrat signé, il voulait que je les trouves.

jeudi, janvier 05, 2006

intelligent et subtil

Intelligent et subtil, je m'étais fait un plan :
pleurer au chevet d'une actrice morte à 25 ans de tuberculose, maculée de sang.
A petite touches vous faire partager le travail atypique :
regarder la vie sans diplôme et
assembler les différents mythes dynastiques
dont les héros sont retrouvés morts devant mon effigie.
Le dandy pop, jadis apprentis au suicide sociétal
se dévoile devant les moeurs étranges
comme le nightclubbisme et
une logique du basculement des valeurs.
Sa réputation en Chine et au Japon évolue entre
dictature de l'art et le masque publicitaire européen.
Amoureux de Courtney, elle même artiste,
issue d'une petite famille bourgeoise,
comédienne/danseuse au cul chaud,
souveraine des amants qui ne pense qu'à ça,
Je pouvais difficilement m'assoupir.
Un excès d'étoffe nonchalante et tremblotante
cache le ventre de la brunette, témoin muet
de mes atroces jouissances.

Combien y a-t-il de véritables pro-broie-du-noirs ?

D'ailleurs, mes fondations semblent fondées
sur une angoisse froide des persiennes fermées
et un intérêt particulier pour les lumières de New York.
Mes souvenirs trop réels que j'ai totalement dépouillés
irrigue ma culpabilité d'humanoïde « Made in America ».
Ô ironie grinçante ! La rumeur insistait, c'est perturbant,
sur ma perverse misogynie de mâle victorieux
faste pour l'avenir de mon ego totalitaire.
Les tièdes songwriters connus comme
des projecteurs de commerce pour collégiennes et
humains abrutis semble donc se faire con.
Je ne présente pas cette qualité.

Aujourd'hui j'ai une exigence pour l'âme :
extraire la boue de mes pires souvenirs.

mercredi, janvier 04, 2006

Il lui dit : j'aime les sandwich de chez LIDL,
surtout ceux au fromage.
Dans la Cadillac de son grand père,
l'adolescent pas séduisant du tout intègre le combat métaphysique.
Depuis son enfance dans la maison du Diable,
il ressasse ses croyances en d'autres entités,
les grands anciens :
« je crois vraiment que dans le monde, l'armée de la Mater prend enfin forme »
Au loin, le chemin gris de New York se dégrade dans l'espace.
Transformé avec des yeux neufs, psychotroniques, jetables,
pas de maquillage et le tour est joué.

Il pénètre dans son cerveau où
sa rétrospective de l'incompétence
inaugurée en ce début de XXe siècle
a été un gros succès commercial,
une exposition protéiforme
de son organisation psychique fêlée :
sexe,
photos de femmes sur lesquelles il s'est le plus amusé,
une entité extraterrestre,
sa bestialité.
A travers ce même prisme,
celui des yeux du tueur à lunettes
Baby Bird est une adolescente futée,
une chienne de luxe, vierge,
qu'il a fixé du regard,
c'est le rêve à peine pubert.
Excitant non ?
j'attends l'amour dit-elle d'une suave délectation
presque romantique.
Explorer l'instinct,
la conscience du tueur en série,
Baise moi a l'arrière.
Oui.
Attentionnée, avec une étrange docilité,
elle invita,
presque innocente,
la destruction des roses de la vie.

Ce soir là,
l'adolescent écarta les tripes de son amante avec un tournevis.

2 h 40 le corps de Baby Bird dévala le talus.